Le réchauffement global de la planète a atteint 1.1°C par rapport à la période pré-industrielle (1850-1900). Les responsables sont nos modes de vie et de consommation, nos systèmes de production, la compétitivité des marchés et la croissance de l’économie… qui nécessitent d’exploiter toujours plus de ressources naturelles, de produire toujours plus d’énergie, et de brûler toujours plus de pétrole, de charbon et de gaz. Et in fine, qui génèrent toujours plus d’émissions de gaz à effet de serre.
Il y a une relation linéaire presque parfaite entre les émissions cumulées de CO2 et la température globale (figure ci-dessous). Ce qui signifie que chaque tonne de CO2 en plus dans l’atmosphère contribue au réchauffement !
Et si on ne prend pas en compte les émissions de gaz à effet de serre dans les modèles numériques qui sont censés reproduire de manière réaliste l’évolution du climat passé pour fournir des projections climatiques crédibles, et bien on n’arrive tout simplement pas à reproduire les observations du climat passé.
Donc, pour celles et ceux qui douteraient encore, ce sont bien les émissions humaines de gaz à effet de serre qui sont responsable de la tendance de réchauffement global depuis l’ère pré-industrielle.
Mais comme on peut le voir sur le premier graphique, cette augmentation de la température globale depuis 1880 n’est pas régulière au cours du temps – contrairement aux émissions – et elle n’est pas non plus uniforme sur tout le globe. Sur cette tendance « de fond », il y a des variations parfois importantes d’une décennie à l’autre et d’une année sur l’autre: jusqu’à 0.25°C à l’échelle globale mais ça peut être beaucoup plus localement. Ces variations plus « rapides » du climat sont quant à elles d’origine naturelle. Elles peuvent survenir de deux façons:
- à cause de facteurs dits externes au système climatique, tels que les grandes éruptions volcaniques qui produisent des quantités importantes de gaz et de particules empêchant une partie du rayonnement solaire d’atteindre la surface de la Terre, ou encore les variations de la puissance lumineuse du Soleil au cours de ses cycles d’activité (cycles solaires de 11 ans) ;
- à cause de fluctuations climatiques générées au sein même du système climatique. Précisons que le système climatique est constitué de cinq composantes que sont l’atmosphère, l’océan, la cryosphère (neige et glace), l’hydrosphère (eaux continentales) et la biosphère (organismes vivants animaux ou végétaux). La variabilité interne résulte d’interactions entre ces composantes (par exemple l’évaporation à la surface des océans constitue une interaction océan-atmosphère) et de fluctuations au sein même de certaines composantes (telles que les méandres du courant jet dans l’atmosphère des latitudes tempérées). Les phénomènes El Niño ou l’Oscillation Atlantique multidécennale sont des manifestations de cette variabilité interne.