Septembre 2023, des records de température sans précédent

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Visualisation de données: record de température du mois de septembre 2023

+0.93°C à l’échelle globale • +2.51°C en Europe • +2.97°C en France
par rapport à la climatologie des mois de septembre sur la période 1991-2020.

C’est ce que conclut l’analyse des services climatiques Européens Copernicus et le graphique ci-dessus.

En France, on peut également parler d’un record de longévité de la période la plus chaude de l’été. Comme on peut le voir, le cycle annuel des températures en France montre un plateau étalé sur 4 mois – juin, juillet, août et septembre – avec des températures dignes d’un 15 juillet – 15 aout.

Un autre chiffre intéressant que l’on peut citer:

+1.75°C à l’échelle globale par rapport à l’époque pré-industrielle.

Un chiffre peut-être plus parlant aussi, car c’est (presque) la première fois que le seuil de 1.5°C à l’échelle globale est dépassé ! Le record précédent était en février 2016 avec une anomalie de +1.51°C (tout juste au-dessus de ce seuil). Rappelons quand même que 1.5°C est une des deux limites de réchauffement qui a été convenue dans le cadre de l’accord de la COP21 à Paris (l’autre étant 2°C).

Que les choses soient claires, cela ne veut pas dire que tous les mois suivants seront au-dessus de 1.5°C. Le réchauffement planétaire que l’on vit actuellement – à cause des émissions humaines de gaz à effet de serre – a probablement eu un léger coup de pouce de notre autre fauteur de troubles – d’origine naturelle cette fois – El Niño.
Caractérisé par des températures anormalement élevées à la surface de la mer dans la partie est du Pacifique Équatorial, le phénomène El Niño affecte principalement les conditions météorologiques dans les tropiques: des changements dans les régimes de pluies, des évènements extrêmes plus marqués, tels que la sècheresse que vivent actuellement les habitants de l’Amazonie. Mais selon l’intensité du phénomène, la chaleur supplémentaire dans l’océan Pacifique réchauffe également l’atmosphère, se propage dans le reste du monde, et peut conduire à une augmentation temporaire de la température mondiale de quelques dixièmes de degré.
Cet El Niño s’est installé au printemps, s’est intensifié durant l’été et devrait encore rester en place cet automne, voire même jusqu’à début 2024.